Antonin Gadal
L'Oeuvre d'un homme inspiré par l'Esprit
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 Introduction  
 Préambule  
 Qui est Antonin Gadal ?  
   Qui est Antonin Gadal ?  
   Son histoire  
   La ressouvenance  
   Une initiation à la recherche  
   Une pensée qui se précise  
   Dégager la source  
   Aplanir les chemins  
   Un cercle d'étude  
   Ouvrir et déchiffrer le livre  
   Le Patriarche  
   Montrer le chemin  
   Le Patriarche Garrigou  
 La Source  
 La Doctrine  
 Le Catharisme Pyrénéen  
 Le Catharisme et ses Origines  
 Le Mystère des Grottes  
 Le Graal dans les Pyrénées  
 Graal, Cathares et Rose-Croix  
 Liens intéressants  
 Contact  
 
Papa Garrigou - le Patriarche du Sabarthez


Né en 1800 à Tarascon sur Ariège dans une famille qui avait joué un certain rôle lors de la Révolution en 1789, Adolphe Garrigou habitait la maison voisine de celle de la famille Gadal. Adolphe était appelé le « patriarche » de la famille Garrigou, car il avait été préfet de l’Ariège lors de la révolution de février 1948, et il était compté parmi les notables de Tarascon. Antonin Gadal, qui n’avait pas encore 15 ans, ressentait une forte attirance pour le vieil homme, alors déjà octogénaire. Les yeux du vieux Garrigou devenaient bien faibles : Gadal lui faisait la lecture, lui rendait de menus services. En échange, le vieil homme parlait de ses souvenirs, lui racontait l’histoire extraordinaire de sa vie. Peu à peu, Antonin allait devenir une sorte de secrétaire et de confident du vieil homme, dont il retraça plus tard la biographie (A. Gadal, Papa Garrigou, Patriarche du Sabarthez : Biographie d’Adolphe Garrigou parue dans la revue Les Archives de Montségur, 1937). Adolphe Garrigou s'affilia vers 1819, sous la Restauration, à la société secrète des Carbonari. Les Carbonari de France, organisés sur le modèle de la société italienne du même nom, formaient un groupe initiatique avec des rituels, des grades, et un enseignement particulier. En Ariège, les sociétés de « charbonniers » créées au 16ème siècle, issues de la tradition des forêts, avaient maintenu la liaison avec le pur catharisme, au travers de la transmission par les "chevaliers proscrits" des 14ème et 15ème siècles, les "faidits" cathares dépossédés de leurs biens et vivant dans la clandestinité, parmi les bûcherons dans les forêts. Au 19ème siècle, l’initiation avait encore lieu dans des grottes de la vallée de l’Ariège. Antonin Gadal écrivit que son Maître, le Patriarche Adolphe Garrigou reçut en 1822 la transmission de la Force du véritable Christianisme de l’Eglise Cathare dans la grotte de Lombrives. A la suite de cette initiation, Garrigou se trouva à la tête de la Vente Carbonari "Les compagnons du Sabarthez" (les loges Carbonari s’appelaient des « ventes », en référence à la tradition forestière). La révolution de février 1848 lui permit d'être promu maire, puis administrateur du département de l'Ariège. Membre correspondant de l'Académie des Sciences, il se plongea dans la préhistoire et l'histoire régionales. C'est ainsi qu'il chercha pendant un demi-siècle, en sillonnant son pays natal, la trace des derniers cathares.


Garrigou entreprit de fouiller l'immense grotte de Lombrives et, à ses frais, il en déblaya le labyrinthe. Il se livra ensuite à l'exploration des spoulgas d'Ussat, d'Ornolac, et de Bouan. Ces recherches sur le terrain apportèrent la preuve à Adolphe Garrigou que les montagnes du Sabarthez avaient bien été le refuge des cathares. Dans la grotte de Lombrives, Garrigou découvrit, outre une grande quantité de graffiti, une stèle discoïdale sur laquelle était gravée l'étoile à cinq branches. A Ussat, dans la grotte de "Bethléem", c'est lui qui découvrit le Pentagramme creusé dans la roche. Dans la spoulga d'Ornolac, Garrigou trouva une plaque de bronze sur laquelle était sculptée en relief une colombe éployée, identique à celles que l'on devait trouver plus tard à Montségur. Adolphe Garrigou mourut en 1897, presque centenaire. Sa riche bibliothèque fut dispersée et ses archives disparurent. Mais dans ses dernières années, il avait formé un disciple et lui avait transmis son héritage spirituel: ce disciple, c'était Antonin Gadal.


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